Fleuve


Elle s'arrête un instant sur le pont qui enjambe la Seine. Le fleuve est en crue. Malgré le fait que ce spectacle soit impressionnant, elle est plus fascinée par la beauté du soleil couchant sur l'eau.
Elle frissonne et serre les pans de son trench autour d'elle. Le vent s'enroule autour de ses jambes gainées de bas.
Elle décide de prendre un taxi. Elle n'a aucune envie de parcourir les rues dans cette tenue.

Alors qu'elle monte à l'arrière de la berline noire, elle fait bien attention à ce que son manteau se s'ouvre pas trop. Elle donne l'adresse de son appartement au chauffeur et se laisse aller dans le fauteuil alors qu'il démarre.
Elle sourit en pensant qu'il aimerait sans doute voir ce qu'elle cache sous son trench. Son rendez vous du jour à apprécié en tout cas.

Elle l'a rejoint dans cet hôtel qu'ils affectionnent particulièrement. Pour le luxe discret, le service impeccable et la vue sur la Seine.
Il l'attendait dans la chambre. Elle voulait lui faire la surprise de sa tenue.

Elle avait frappé à la porte. Il lui avait dit d'entrer, ayant laissé la porte ouverte. Il était assis sur le fauteuil, face à la fenêtre. Elle l'avait rejointen quelques pas.

Elle s'était penchée pour déposer un baiser sur ses lèvres. Quand elle s'était redressée , elle avait pris le temps de détailler sa tenue. Il était élégant, comme toujours : chemise blanche et pantalon noir, chaussures soigneusement cirées.
"Montre moi ce que tu cache là dessous" lui avait il demandé d'une voix chargée d'excitation.
Elle lui avait tourné le dos et avait fait quelques pas en direction de la fenêtre.
Elle était allée fermer les rideaux quand il avait ajouté :
" Je veux que tout Paris te voit"

Elle avait alors fait lentement glisser le trench sur ses épaules. Elle avait entendu son soupir quand il s'était aperçu qu'elle ne portait que de la dentelle : soutien gorge, tanga et porte jarretelle. Juchée sur ses talons hauts, elle savait que ses jambes étaient considérablement allongées dans ses bas noirs.

Elle l'avait entendu quitter le fauteuil pour la rejoindre. Ses lèvres s'étaient posé sur sa nuque dégagée par un chignon bas.
"Tu es magnifique ! avait-il murmuré. Je crois qu'il est temps de souiller cette jolie lingerie !"
Le reste s'était perdu dans un brouillard de plaisir et de jouissance.

Elle l'avait quitté des heures plus tard, le maquillage sérieusement estompé et le chignon décoiffé.

Maintenant qu'elle est dans le taxi, elle doit se retenir de passer une main entre ses jambes pour carresser son sexe encore sensible.
Elle sent la crue monter à nouveau en elle comme sur la Seine dans laquelle se perd son regard.

Son portable vibre. C'est un message de celui qu'elle vient de laisser.
"Finalement je garde la chambre pour ce soir…"
La faim bondit dans son ventre.
"Demi tour s'il vous plaît !"

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