Leçon


Elle se cabre doucement sous les caresses, tirant sur les menottes qui la maintiennent à la tête de lit.
Il s'est servi de sa cravate pour masquer ses yeux. Elle respire son parfum à chaque fois qu'elle inspire profondément sous le coup du plaisir.

- Tu aimes ça, petite dévergondée ?

Elle gémit. Elle sait qu'elle n'a pas de droit de répondre.


Ses mains parcourent son corps, tantôt douces, tantôt fermes.
Légères quand ses doigts effleurent son sexe ou ses seins.
Dures quand ses paumes périssent ses épaules, ses hanches.

- Tu es trempée… T'ai-je autorisé à prendre du plaisir ?

Sans attendre de réponse, sa main claque sa cuisse. La brûlure, instantanée, est cuisante.

- Je devrais te corriger pour cela ! Mais je vais plutôt te donner une leçon.

Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment la différence.


Elle le sent reculer puis descendre du lit. Elle tente de maîtriser sa respiration pour tendre l’oreille, essayant de deviner ses faits et gestes dans le silence de la pièce. Néanmoins, elle n’y arrive pas vraiment.

- Tu te demandes ce que je suis en train de faire, n’est-ce pas ?

Elle marmonne un oui timide.

- Je soulage l’excitation que tu as fait monter en moi. Je suis sûr que tu aimerais voir !

Elle hoche vigoureusement la tête avant de l’entendre à nouveau bouger.

- Mais il va te falloir attendre. Voilà la leçon du jour : la patience.


Il lui ôte les menottes et la fait descendre du lit, les yeux toujours bandés.
Elle comprend qu’il l’emmène vers le fauteuil situé dans un coin de la pièce. Il s’y assoit, avant de lui ordonner de s’agenouiller à ses pieds.
Elle porte les mains à la cravate pour l’enlever.

- Non ! Tu ne le mérites pas encore.


Elle est donc là, à genoux entre les jambes de son maître, guettant le moindre bruit.
Rapidement, c’est le son humide d’une verge qu’on branle qui emplit tout l’espace, vite rejoint par des soupirs et des gémissements.
Son excitation augmente. Elle approche, sent le sexe de son partenaire à quelques centimètres de sa bouche.
Elle ose alors tendre la langue. Il y dépose son gland. Elle frémit et soupire. Enroule sa langue savante autour de ce fruit rose et délicat.

D’un geste, il lui enlève le bandeau et elle lève les yeux vers lui. Elle voit son chibre dressé, gonflé d’envie. Puis son regard fiévreux, son sourire sauvage.

Il n’y a alors plus de soumise ou de maître, plus de jeux.
Il n’y a plus que deux amants qui se consument l’un pour l’autre.

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