Orage

Le tonnerre grondait au loin. L’air était lourd. Electrique. 

Ils avaient tiré le lit sur la terrasse pour regarder les étoiles filantes. Mais ils seraient obligés de rentrer si l’orage venait à se rapprocher. 

Allongés l’un contre l’autre, nus sous le drap blanc, ils sirotaient une coupe de champagne. C’est lui qui avait eu cette idée, le lit sur la terrasse. Et elle devait avouer qu’elle avait trouvé cela séduisant. 

Aucun vis à vis. Pas de d’observateur à des kilomètres à la ronde. Uniquement les occupants des étages inférieurs mais qui devaient dormir depuis longtemps à cette heure avancée de la nuit. 

Elle sourit et but une nouvelle gorgée. Du bout du pied, elle remonta le long de la jambe de son amant. Sous la chatouille, il rit en silence. Elle adorait quand ses yeux pétillaient de la sorte, plus envoûtants que les bulles du champagne contenu dans leurs verres. 

- Tu ne perds rien pour attendre, petite chipie ! 

Elle gloussa quand il lui ôta le verre des mains. Il se pencha ensuite sur elle pour l’embrasser. Elle avait encore une goutte de champagne sur la lèvre qu’il lécha délicatement. 

Ce fut le signal pour l’embrasement de leurs sens. Leur baiser devint plus profond. Elle se colla un peu plus contre lui, plaquant ses seins nus contre son torse. Il dégagea une de ses mains et vint pincer son téton dressé. 

Elle gémit et releva son genou entre ses deux jambes, frottant sa cuisse contre son sexe déjà dur. Elle sut qu’il était lui aussi ivre de désir quand il cessa de l’embrasser pour lui murmurer à l’oreille : 

- Branle moi. 

- C’est demandé si gentiment, répondit-elle, malicieuse. 

Elle fit courir son index sur la verge dressée de son amant. Il soupira d’aise. Elle joua avec lui quelques instants, jusqu’à cet instant où il décida que c’en était trop. 

Et il enfonça deux de ses doigts dans son sexe humide. Elle sursauta, sa main serrant le chibre gonflé par réflexe. Ils râlèrent de plaisir en même temps avant de commencer à se caresser en rythme. Chacun calant ses gestes sur ceux de l’autre. 

Un coup de tonnerre retentit, plus proche que le précédent. Mais ils n’en avaient cure, trop occupés à se faire jouir mutuellement. Il repoussa le drap pour dévoiler le corps de sa maîtresse. Il aimait regarder ses doigts qui se couvraient de sa mouille alors qu’ils allaient et venaient en elle. 

Elle se cambra et le sexe de son amant remplaça sa main. Elle cria. Les yeux mi clos, elle pouvait voir la joie sauvage qui illuminait le visage de celui qu’elle aimait. Son plaisir ruisselait littéralement en dehors de son sexe. Elle n’était que jouissance. 

Leur ballet torride dura encore un long moment. Ils finirent par quitter le lit pour s’appuyer sur la rambarde de la terrasse. Elle avait à peine poser ses paumes sur le bois qu’il était derrière elle, en elle à nouveau. 

Il se cramponna à ses hanches dans le dernier assaut. Celui qui allait les mener vers l’orgasme partagé. Un éclair illumina le ciel à quelques centaines de mètres de la terrasse et leur couple dans une petite mort commune. 

Il l’entoura de ses bras, la serrant contre lui. Ils rirent, repus, heureux. 

Et la pluie tomba enfin.

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